Le riz pousse au pied de Tourbillon
(...) Dans la soirée, nous aperçûmes un bateau de pêcheurs thaïlandais. Tout le monde hurlait sa joie et pleurait en même temps. En fait, il s’agissait de pirates qui nous menacèrent de couler notre bateau si nous ne donnions pas tout ce qui restait de nos biens. Nous avions à nouveau très peur, car nous avions entendu que ces pirates violaient les femmes avant de tuer tout le monde. Mais les hommes du bateau se montrèrent très solidaires et avaient décidé de se défendre s’ils voulaient prendre des femmes. Six hommes se portèrent garants et montèrent dans le bateau des pirates. Pour nos vies sauves, ils reçurent tout l’or que nous avions. Un des pirates a voulu prendre l’imperméable que je portais. En fait, il me voulait moi. Un homme est venu à mon secours et puis d’autres, dont un avec un grand couteau. Le pirate a fini par me relâcher tout en marmonnant des mots en thaïlandais que je n’ai pas compris. Ils nous remorquèrent alors vers une île et nous obligèrent à descendre du bateau. Je portais un petit enfant dans mes bras et lorsque nous arrivâmes sur la rive, nous n’avons pas réussi à marcher, nous avons presque rampé sur le sable. (...)